ARTISTE TSA

C’est en comprenant l’histoire de l’artiste que l’on peut comprendre son obsession pour les visages.

Diagnostiquée autiste Asperger, le visage et l’expression de l’autre semblent pour elle un pays étranger, depuis toujours. Les émotions sont fortes et pourtant difficilement exprimables pour des personnes avec un TSA (Trouble du Spectre Autistique), se combinant fréquemment avec un TDAH (Trouble de l’Attention Avec ou sans Hyperactivité).

Le support visuel et artistique du visage en un seul trait, par une forme expressive minimaliste, s’emploie à exprimer des émotions fortes et brutes.

Le visage, le regard de l’autre, la peur de l’autre, et pourtant sa fascination, sont quasi obsessionnelles.

En quête d’authenticité au travers de son travail, l’artiste essaye de retranscrire l’expression d’une grande sensibilité aux sentiments et aux émotions humaines, de l’autre et de soi-même. Au travers de ses œuvres, on devrait selon elle, être désarmé, voire charmé face à l’expression de ces visages, par ce qu’ils dégagent de vérité universelle.

En ce qui concerne la « technique », il y a le trait graphique fort et puissant, et la matière brute, avec ce qu’elle donne de défauts pour plus d’authenticité, à l’image de l’artisanat.

Pour les personnes avec un TSA, il existe en permanence une recherche du “faux self” (faux soi) et du “vrai self” (vrai soi). Pour sa part, l’artiste cherche en quelque sorte à exprimer son Herself (son soi à elle).

Dans sa recherche artistique, on peut y retrouver les influences de l’art brut, mais aussi celles de Francis Bacon, Giacometti, Modigliani, Max Ernst et même Picasso.